Irène de Palacio23 nov.1 min de lecturePoème du jour : "Mer des morts", Théodore Hannon"Ce soir, la mer semble un cimetière."Ivan Aivazovsky, La mer Noire, de nuit, 1879 Mer des mortsThéodore Hannon, Au clair de la duneCe soir, la mer semble un cimetière. Les cieux, Tristes comme ma joie, ont surbaissé leur archeSous laquelle on dirait des corbillards en marche,Les grands nuages noirs roulant silencieux.Il fait plus sombre en moi que là-haut, et mes larmesFêtent des corbillards bien plus mornes : mon coeur,Dans l'infini des spleens, revoit passer le choeurDes fantômes aimés et des primes alarmes...Mer lugubre et sans fond, tes abîmes discretsGardent également d'innombrables secrets.Suaire que l'écume ourle de sa dentelle !Aussi, lorsque la lune, aux flots noirs ondulant,Sur l'immense tombeau pose son reflet blanc,On croit voir la couronne où se meurt l'immortelle.
"Ce soir, la mer semble un cimetière."Ivan Aivazovsky, La mer Noire, de nuit, 1879 Mer des mortsThéodore Hannon, Au clair de la duneCe soir, la mer semble un cimetière. Les cieux, Tristes comme ma joie, ont surbaissé leur archeSous laquelle on dirait des corbillards en marche,Les grands nuages noirs roulant silencieux.Il fait plus sombre en moi que là-haut, et mes larmesFêtent des corbillards bien plus mornes : mon coeur,Dans l'infini des spleens, revoit passer le choeurDes fantômes aimés et des primes alarmes...Mer lugubre et sans fond, tes abîmes discretsGardent également d'innombrables secrets.Suaire que l'écume ourle de sa dentelle !Aussi, lorsque la lune, aux flots noirs ondulant,Sur l'immense tombeau pose son reflet blanc,On croit voir la couronne où se meurt l'immortelle.