Irène de Palacio16 oct. 20231 min de lecturePoème du jour : "Crépuscule d'automne", Stuart MerrillDernière mise à jour : 5 nov. 2023"Sous le souffle étouffé des vents ensorceleurs J'entends sourdre sous bois les sanglots et les rêves..."Victor Prouvé, Vision d'automne, 1899Crépuscule d'automneStuart Merrill, Les Gammes : vers (1887)Sous le souffle étouffé des vents ensorceleursJ'entends sourdre sous bois les sanglots et les rêves :Car voici venir l'heure où dans des lueurs brèvesLes feuilles des forêts entonnent, chœur en pleurs,L' automnal requiem des soleils et des sèves.Comme au fond d'une nef qui vient de s'assombrirL'on ouït des frissons de frêles banderolles,Et le long des buissons qui perdent leurs corollesLa maladive odeur des fleurs qui vont mourirS'évapore en remous de subtiles paroles.Sous la lune allumée au nocturne horizonL'âme de l'angélus en la brume chantonne :L'écho tinte au lointain comme un glas monotoneEt l'air rêve aux frimas de la froide saisonA l'heure où meurt l'amour, à l'heure où meurt l'automne !
"Sous le souffle étouffé des vents ensorceleurs J'entends sourdre sous bois les sanglots et les rêves..."Victor Prouvé, Vision d'automne, 1899Crépuscule d'automneStuart Merrill, Les Gammes : vers (1887)Sous le souffle étouffé des vents ensorceleursJ'entends sourdre sous bois les sanglots et les rêves :Car voici venir l'heure où dans des lueurs brèvesLes feuilles des forêts entonnent, chœur en pleurs,L' automnal requiem des soleils et des sèves.Comme au fond d'une nef qui vient de s'assombrirL'on ouït des frissons de frêles banderolles,Et le long des buissons qui perdent leurs corollesLa maladive odeur des fleurs qui vont mourirS'évapore en remous de subtiles paroles.Sous la lune allumée au nocturne horizonL'âme de l'angélus en la brume chantonne :L'écho tinte au lointain comme un glas monotoneEt l'air rêve aux frimas de la froide saisonA l'heure où meurt l'amour, à l'heure où meurt l'automne !