Peintres français oubliés (#1)
Dernière mise à jour : 22 mai 2023
Auguste Toulmouche
Né le 21 septembre 1829 à Nantes et mort le 16 octobre 1890 à Paris.
Élève de Charles Gleyre, Toulmouche est retenu par l'histoire de l'art comme un des peintres de la vie Parisienne ; Émile Zola parle dans ses écrits sur l'art des « délicieuses poupées de Toulmouche ».
Auguste Toulmouche - Dolce far niente, 1877
Auguste Toulmouche - Le Billet, 1883
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Jean Marie Armand Charnay
Né le 7 janvier 1844 à Charlieu et mort le 6 décembre 1915.
Formé dans les ateliers d'Augustin Feyen-Perrin et Isidore Pils, Armand Charnay débute au Salon dès 1865. Sa participation y est couronnée à deux reprises, par une médaille de 3e classe en 1876, puis une médaille de 2e classe au Salon des artistes français de 1886. (...)
Séduit par la forêt de Fontainebleau, Armand Charnay s'établit à Bourron-Marlotte dès 1871 et y passe la majeure partie de son existence. Peintre paysagiste travaillant d'après nature, dans l'esprit de l'École de Barbizon, et peintre de genre croquant des scènes issues de la vie quotidienne, il a aussi réalisé quelques portraits. Aimant particulièrement représenter les environnements forestiers et les parcs de châteaux, il affirme son style par le flou spontané de son coup de pinceau.
Armand Charnay - Parc de Sansac (Indre-et-Loire), 1885
Armand Charnay - Vue de la Terrasse, 1885
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Paul-Albert Besnard
Né à Paris, le 2 juin 1849. Mort le 4 décembre 1934
Entré à l’école des Beaux-Arts en 1866, Albert Besnard remporta le Grand Prix de Rome en 1874. Il fut nommé, en 1913, directeur de la Villa Médicis à Rome et, en 1922, directeur de l’École des Beaux-Arts.
Albert Besnard - Portrait de Francis Magnard, 1884
Albert Besnard - Féérie intime, 1901
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Jean Béraud
Né le 12 janvier 1849 à Saint-Pétersbourg et mort le 4 octobre 1935 à Paris.
Il suit des études au lycée Bonaparte, puis devient l'élève de Léon Bonnat à l'École des beaux-arts de Paris et débute au Salon de 1872.
Il devient un des principaux peintres de la vie parisienne de la Belle Époque. À travers une multitude de scènes de genre, il peint avec acuité, et parfois avec ironie, le milieu feutré de la bourgeoisie, les petits métiers, l'ambiance des cafés, les réunions publiques, les scènes de la vie quotidienne des rues de Paris.
Jean Béraud est l'un des témoins de Marcel Proust lors de son duel, à Meudon, avec Jean Lorrain, en février 1897 au sujet d'un article jugé injurieux sur Les Plaisirs et les Jours.
Jean Béraud - Jour de vent, place de la Concorde (1890)
Jean Béraud - L'Absinthe
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Gabriel Ferrier
Né le 29 septembre 1847 à Nîmes et mort le 6 juin 1914 à Paris.
Entré à l'école des beaux-arts de Paris, il est élève d'Ernest Hebert et d'Isidore Pils. Il expose aux Salons à partir de 1869. Lauréat du premier grand prix de Rome de peinture en 1872 pour Une scène de Déluge, il séjourne à l'Académie de France à Rome entre 1873 et 1876.
Rentré en France, il se spécialise dans les portraits de personnalités de la Troisième République.Il obtient une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889 à Paris.
Gabriel Ferrier - Soir, 1911
Gabriel Ferrier - Jeune femme de profil
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Marcel Rieder
Né le 19 mars 1862 à Thann et mort le 30 mars 1942 à Villiers-sous-Grez.
Il devient membre de la Société des artistes français en 1894 et expose au Salon des artistes français de 1883 et 1939. Il y est médaillé en 1898 et 1899 et obtient une médaille de bronze en 1900, puis expose hors-concours.
Il débute comme portraitiste et peint des tableaux d'histoire comme Dante pleurant Béatrice. Vers les années 1895, il se tourne vers les scènes de genre avec des figures, souvent féminines, proches d’une source de lumière, sujets qui lui apporte la notoriété. Vers 1900, il peint des scènes intimistes de réunions familiales.
Marcel Rieder - Songeuse, 1932
Marcel Rieder - Jeune femme cousant, 1898
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Edouard Gelhay
Né le 13 juin 1856 à Braine et mort à Paris le 10 février 1939.
Il est formé par Alexandre Cabanel, William Bouguereau, Adolphe Goupil et Tony Robert-Fleury. Il peint des scènes de genre, des portraits et des paysages à l'huile ou au pastel, dans un style impressionniste.
Édouard Gelhay - Portrait de M. Baleine
Edouard Gelhay - La Glace, 1911
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Armand Point
Né à Alger le 23 mars 1861 et mort à Naples le 6 février 1932.
Armand Point commence par peindre des tableaux d'une esthétique naturaliste, puis en 1877, il quitte le collège et gagne l'Algérie pour dessiner les paysages de sa terre natale.
Son inspiration évolue progressivement vers une note idéaliste et Joséphin Peladan l'invite au Salon de la Rose-Croix esthétique dont il fera l'affiche avec Léonard Sarluis en mars 1896.
Armand Point - Âme d’Automne ; 1890
Armand Point - Souvenirs sur l'étang, 1893
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Né à Cuisery (Saône-et-Loire) le 24 avril 1862 et mort à Saulieu (Côte-d'Or) le 29 octobre 1928.
Il étudie à l'École des beaux-arts de Lyon avant d'entrer à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel puis de Pierre Puvis de Chavannes. Proche de Gustave Moreau, il trouve une source d'inspiration chez Hector Berlioz (La Damnation de Faust) mais aussi William Shakespeare et Richard Wagner. Il réalise les illustrations pour Splendeurs et misères des courtisanes d'Honoré de Balzac paru en 1897, Émaux et camées, de Théophile Gautier, ainsi que Salomé d'Oscar Wilde. Il a également illustré des œuvres de Gustave Flaubert et collaboré à la revue Le Monde moderne.
Un temps proche de Joséphin Peladan, fondateur de l'ordre mystique du temple de la rose-croix, Bussière expose ses œuvres au Salon de la Rose-Croix entre 1893 et 1895.
Gaston Bussière - Titania endormie
Gaston Bussière - La Coupe, Iseult, 1911
Gaston Bussière - Elsa et Lohengrin, 1910
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Léon Printemps
Né en 1871 à Paris et mort en 1945 à Paris.
Son oncle Jules Printemps, sculpteur, élève de François Jouffroy à l’École nationale supérieure des beaux-arts, le soutient dans sa vocation et le prépare au concours d’entrée à cette école. Il y est admis en 1892 et intègre l’atelier de Gustave Moreau qu’il fréquente jusqu’à la mort de celui-ci en 1898. Il y côtoie notamment Rouault, Matisse, Evenepoel, Marquet, Maxence, Milcendeau.
À cette époque, il s’inscrit pour une large part dans le courant symboliste et s’exprime tantôt à travers une vision poétique ou mythologique, tantôt à travers la sensualité du nu féminin.
Léon Printemps - Parfum de fleurs, 1894
Léon Printemps - Le Jour mourant dans les bras de la nuit, 1900