"J'ai mené plus de deuils et de fêtes dans mon imagination que ne peuvent en regorger les dômes et les palais de la terre."

"Je ne comprenais pas bien que le destin, par un si grand trouble intérieur, voulût m'obliger à sortir d'un univers où il m'avait exigée."

"Une âme malheureuse est toute prête pour la mort et pour la volupté."

"Nous-mêmes, les vivants, que faisons-nous d'autre que de nous dissoudre dans l'évaporation des heures et de flotter sur l'aile des choses?"

"Et la plus morte mort est d'avoir survécu..."

"Mon cœur est un palais plein de parfums flottants/Qui s'endorment parfois aux plis de ma mémoire..."

"Insensé, pour créer ce monde imaginaire, Où l'on vit oublieux de l'univers réel, Il faut avoir une âme ou comblée ou légère, Et ne pas...

"Ils avaient vingt ans, l'âge où l'on ne meurt jamais..."

"J'ai plusieurs fois évoqué (...) le visage et l'esprit de mon cher ami Marcel Proust..."

"Mon esprit aigu n’a connu que l’excès..."

"L’empire actif et rêveur du monde est assuré par la beauté."

"Ô rêveries, c’est à vous que je dois de m’être destinée au langage de la poésie..."

"Douleur, si vous êtes une bénédiction, vous m'avez comblée de vos bienfaits terribles."

"Anna de Noailles, écrivons-le sans balancer, fut notre dernier poète inspiré."

"Elle ne s'attardait point à réfléchir, elle vivait dans un emportement léger, dans le sentiment de la vie montante et de l'infini."

"De se savoir fautive, elle n’a cure. Plaît-elle ? Son apparition est-elle réussie ? Voilà qui la nourrit, l’enivre, la laisse insensible...

"Toute ma mémoire et toute ma sensibilité m'envahissent, me possèdent et me tuent..."

"Et aujourd’hui, comme dans mon enfance, j’écoute le silence de l’automne. Rien n’est plus secret ni plus confidentiel."

"Ainsi, quand j’aurai dit combien je vous adore, Combien je vous désire et combien je t’attends, Ivresse de l’année, ineffable Printemps..."

Chopin vu par Marcel Proust, Émile Nelligan, Maurice Rollinat... et à travers diverses représentations picturales.